Selon la dernière étude Randstad Workmonitor, 81% des salariés luxembourgeois déclarent avoir besoin de formation pour se maintenir à niveau dans leur job et augmenter leur employabilité. Alors que la quasi-totalité des pays étudiés par l’étude affiche la même tendance (au Mexique ce taux atteint 97 % !), en Suède seuls 39% considèrent la formation continue importante pour leur carrière. Un taux étonnement bas que commente Ola Eriksson, Directrice Marketing de Randstad Suède : « Ces résultats sont stupéfiants. Le taux de chômage en Suède n’est pas insignifiant et je pense que les gens sous-estiment que le monde du travail est en train de changer rapidement et qu’il nécessite d’autres compétences ».

Tout pour éviter le chômage

Evidemment être au chômage n’est pas une situation enviable et 90% des répondants au Luxembourg pensent que les chômeurs devraient être formés pour pouvoir occuper des postes qui sont vacants dû à une pénurie de mains d’oeuvre dans certains domaines. D’ailleurs eux-mêmes seraient prêts à retourner sur les bancs de l’école afin d’éviter d’être sans emploi. 38% accepteraient même une diminution de salaire afin d’éviter cette situation. Selon le Workmonitor et tout comme dans la plupart des pays étudiés, 79% des salariés luxembourgeois accepteraient un travail temporaire pour conserver un emploi. Les pays asiatiques semblent moins adeptes de cette solution (58% au Japon, 65% à Hong-Kong et 66% en Chine).

Migration et pénurie de main d’œuvre

De façon générale, les répondants sont conscients que certains types de postes sont très difficiles à pourvoir dans leurs pays (69% au Luxembourg). Que faire dans ce cas ? Attirer des salariés venant de l’étranger semble une solution pour 59% des personnes interrogées. Ce taux est, sans surprise, bien plus élevé au Luxembourg (67%) où la main d’ouvre frontalière représente 45% de la population active.

A contrario, une majorité des salariés seraient prêts à partir travailler à l’étranger s’ils ne trouvaient pas de travail dans leur pays ; 55% de façon temporaire et 51% de façon définitive. Les luxembourgeois sont moins mobiles puisque seuls un peu plus de 40% d’entre eux accepteraient d’aller travailler hors du Luxembourg.

Cette faible mobilité se constate également au sein même de leur pays ! Alors que pour 73% des salariés interrogés le même job toute sa vie est un concept dépassé près de la moitié des luxembourgeois y adhère encore.

Le Workmonitor Randstad

Le Workmonitor Randstad est une enquête menée aux Pays-Bas depuis 2003. Elle couvre aujourd’hui 33 pays aussi bien en Europe, qu’en Amérique ou en Asie. Le Workmonitor est publié quatre fois par an, permettant d’avoir une visibilité et une compréhension aussi bien locale que globale sur les tendances du marché du travail.

Cette deuxième vague 2017 de l’étude a été réalisée en mai sur un échantillon minimum de 400 personnes, âgées de 18 à 65 ans, travaillant au Luxembourg.